Manga P1140772Manga, 
The ghost in the shell, 
Shirow Masamune, 
Glénat, 14,95 euros
note_4

Présentation de ce manga : Après Akira et Gunnm, découvrez l’une des oeuvres fondatrices du manga en France dans sa forme la plus complète. Une version française supervisée par l’auteur ! 

Mon avis : Pour vous parler de ce manga, je laisse mon mari le faire car il est plus friand de ce genre que moi.

Un titre que j’avoue ne toujours pas comprendre… et j’ai eu plus de 2 décennies pour méditer dessus : Ghost In The Shell ! Cela veut dire littéralement « Fantôme dans la coquille », cela est interprété aujourd’hui comme « Fantôme dans la machine ». Attention, nous parlons là de l’interprétation anglaise du titre car en réalité le titre Japonais veut dire : « Policiers anti-émeutes en carapaces offensives »… oui, c’est un peu différent…

En 1989 paraissait le premier manga et le monde prenait une claque magistrale. Un grand merci d’ailleurs à Glénat qui sont ceux à qui nous devons la version Française. Il faut dire qu’en matière de manga ou de comics, cela devait bien être l’une des premières fois qu’un mangaka représentait un futur faisant la part belle aux machines (ça on connaît) mais où la machine ne s’est pas retourné contre ses créateurs pour en faire des esclaves (ça c’est beaucoup moins courant).

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Shirow Masamune a créé un manga que je vois comme une invitation à la réflexion sur ce qui ne va pas manquer d’être notre futur à tous. L’Intelligence Artificielle (IA) ne va pas manquer d’arriver au cours de la prochaine décennie ou de la suivante et en quelques heures/jours elle aura accumuler plus de savoirs que la totalité des êtres humains dans l’histoire de notre civilisation. Mais à quoi va ressembler cette IA ? Un fantôme peut-être ? Malgré tout notre progrès civilisationnel et technologique, on ne sait toujours pas comment se crée la conscience ni où elle se trouve exactement.

Ghost in the Shell appelle cela justement un « Fantôme », quelque chose d’immatériel et dont on ne peut pas prouver l’existence. Toute l’intrigue tourne autour de ce concept. Un hacker informatique sévit en prenant le contrôle de « ghost » d’un certain nombre d’individus. Il change les données de leurs ghosts (leurs mémoires) sans même qu’ils s’en aperçoivent et les voilà en train de mener la mission que le hacker leur a attribué. Certains se retrouvent marié puis père puis divorcé alors qu’en réalité, ils ont toujours vécu seuls. D’autres prennent un passé militaire qui n’a jamais existé etc.

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Avec la sortie du film, nous assistons à la dernière tentative en date de faire de Ghost in the Shell une franchise grand public. Scarlett Johansson (qui joue « Le Major ») est celle à qui on a confié cette dure mission. J’imagine que ce choix est dû au fait que nous l’avons vu a plusieurs reprises dans des rôles d’héroïnes.

Je pense honnetement qu’il est dur d’apprécier Ghost in the Shell quand on n’a pas réellement de goût pour 3 choses : la philosophie, la technologie et la futurologie (oui, oui ça existe). Cela fait beaucoup pour un seul manga mais c’est aussi ce qui a fait qu’il est devenu l’icône qu’il est aujourd’hui, 28 ans après sa première édition au Japon.

Un classique dans le monde du manga à lire !

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