Camille aime pas danser - Thierry Magnier - Les lectures de LiyahCamille aime pas danser, Marie-Sophie Vermot,
Thierry Magnier, 2011, 8 euros,
Roman jeunesse dès 14 ans

Résumé : Anastasia, la fille parfaite, est enceinte. Elle ne gardera pas l’enfant. Camille, sa petite soeur, l’accompagne jusqu’au bout. Tandis que sa mère ne veut pas en entendre parler.

Mon avis : J’ai choisi de lire ce lire car il aborde des thèmes qui me plaisent dans la littérature jeunesse ; sexualité, grossesse, avortement. des thèmes forts, mais on parle aussi de la famille, de la famille éclatée face à un drame.

Camille est une jeune fille réservée, discrète et loin d’être parfaite, contrairement à sa grade sœur Anastasia. Leur mère met celle-ci sur un piédestal et a beaucoup d’espoirs pour elle. Mais un jour, tout s’écroule, Anastasia tombe enceinte. Elle ne veut pas le garder. L’avortement s’impose.

Ce récit est écrit à travers les yeux de Camille. Elle vit ce qui arrive à sa sœur malgré elle. Comment ne pas être embrigadée dans une telle histoire. Elle se pose mille questions sur ce qui arrive à sa sœur. Comment a-t-elle pu en arriver là ?
Les deux sœurs ne sont pas très proches, et j’ai regretté un certain retrait de la part de Camille. Elle aimerait parler davantage à sa soeur, savoir ce qu’elle ressent, mais il n’y a rien de la part d’Anastasia. On sait qu’elle en souffre, forcément, qu’elle pleure les nuits, mais rien de plus. Il n’y a aucune émotion de sa part, et j’ai trouvé cela assez regrettable. L’histoire maque d’une certaine sensibilité, je trouve.

Pour accompagner Anastasia, il y a sa tante, Mathilde, qui est très présente, beaucoup plus que sa mère, qui a choisi de s’effacer totalement face à cette situation qui la dépasse. J’ai trouvé sa réaction d’ailleurs (à la mère) très étrange. C’est effectivement une situation délicate, très difficile à gérer, mais abandonner le navire à ce point, ça me choque un peu.
J’ai également pas été emballé par l’amoncellement de personnages qui n’apportent pas grand chose à l’histoire : la grand-mère qui débarque pour l’IVG en Espagne, le père divorcé qui revient de Tokyo pour pas grand chose, l’amie espagnole chez qui tout le monde loge. Tous ces personnages donnent un certain manque de pudeur à la situation.

Autre chose que je n’ai pas trop compris. Anastasia après son avortement reste en Espagne pour cacher sa situation à ses amis. Elle ne reprendra pas les cours. Je trouve ça vraiment moyen et tiré par les cheveux. Elle reste chez une personne qu’elle ne connait pas, alors qu’il n’y a plus rien à cacher de sa situation. Revenir une semaine après ou six mois plus tard ne changera rien. Je veux bien admettre qu’il y a le choc psychologique, mais bon, je ne pense pas qu’on se reconstruit de cette manière.

Le point positif, tout de même, c’est que l’écriture de l’auteur et très agréable et malgré ces points négatifs, j’ai pris un certain plaisir à lire ce livre. Il s’est d’ailleurs lu très vite.

Le sujet est donc intéressant, mais traité de manière assez maladroite, je trouve, et hélas, avec une absence d’émotions qui m’a gêné.
Au final, c’est un livre vite lu, mais aussi vite oublié.

Un livre de plus lu pour mon Défi Pandore 2013.
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5 Comments

  1. Il m’a l’air assez bien, j’adore les romans qui parlent de grossesse précoce. Je pense tenter de le lire.
    Un que je recommande vivement, c’est Deux fois rien, aux éditions Thierry Magnier, qui fût un véritable coup de coeur !

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