Titre : Les amandes vertes – Lettres de PalestineLes amandes vertes - Hermans - Les lectures de Liyah
Auteur : Anaële Hermans
Illustratrice : Delphine Hermans
Éditeur : Warum
Date de sortie : Février 2011
Pages : 152
ISBN : 978-2915920-58-1
Prix : 16 euros
Genre : Bande dessinée adultes
Thèmes : Palestine, Israël, Guerre, Expatriation, Épistolaire

Acheter sur Amazon

Résumé : Deux sœurs s’écrivent.
L’une est en Palestine, volontaire dans des programmes d’aides, oscillant entre ses amis palestiniens et ses amis israéliens. L’autre est dessinatrice, restée au pays, à Liège, en Belgique.
De leur correspondance est né le livres LES AMANDES VERTES qui tente de restituer une réalité complexe, à travers le prisme de l’expérience d’une jeune femme qui essaie de partager avec sa sœur ses sentiments et ses aventures.

Pandore en pense quoi ? J’ai vraiment beaucoup aimé cette BD. Elle est très simple, très juste et sincère.

Anaële quitte sa Belgique natale pour se rendre 10 mois en Palestine. Elle laisse sa sœur Delphine avec qui elle va beaucoup correspondre lors de ce déracinement. De ces lettres, va naître cette BD qui est condensé de ce qu’à vécu Anaële durant son séjour.

Cette BD je l’ai aimé car elle traite d’un sujet peu commun. On y parle à la fois d’expatriation dans un pays totalement différent de  ce que l’on peut connaitre dans notre monde occidentale. La Palestine est un pays qui fait peur, où on n’aurait pas idée d’aller en touriste. Anaële, elle va y vivre et y travailler. C’est elle qui a choisi ce départ.

J’ai beaucoup aimé la neutralité de l’auteur face à ce qu’elle a vécu. Elle vivait en Palestine, se rendait en Israël, fréquentait des familles des deux camps, mais à aucun moment elle ne prend partie. Elle se contente de relater les faits, d’être le témoins de sa propre expérience et de retranscrire au plus juste ce qu’elle a vécu, ce qu’elle a ressentit.

C’est une BD qui apporte également quelques petits points de détails sur la culture Palestinienne, et j’ai vraiment trouvé cela très intéressant.

On sent qu’Anaële a aimé son expérience, mais on sent également à quel point son séjour a été éprouvant. Être seule, dans un pays totalement différent du sien, avec des personnes qui ne parlent pas la même langue, dans un pays en guerre, … voir chaque jour des affrontements, des choses totalement aberrantes et  cruelles à nos yeux, finissent forcément par user une jeune femme. Toutefois, elle ne renie rien et surtout ne juge pas.

Ce qui m’a également marqué dans ce récit, c’est la différence qui se crée entre Delphine et Anaële. Les lettres de Delphine restée en France parlent de choses très banales, voir même sans intérêt comparé à ce que vit sa sœur Anaële. Un fossé à tendance à se créer entre ces deux mondes, et parfois le retour n’est pas forcément aussi facile et évident que l’on pensait. Mais cela est une autre histoire, et on n’en parle pas ici.

Les dessins sont très simples. Je ne les ai pas trouvé beaux ou moches, je suis plutôt neutre. Agréable mais pas une œuvre d’art.

C’est vraiment une BD que je recommande à tous pour toutes ces qualités. Et puis si vous voulez en apprendre un peu plus sur un pays telle que la Palestine, sans pour autant tomber dans le documentaire, ça vous plaira sûrement !

Author

5 Comments

  1. cela fait un moment que je lorgne dessus ! merci pour ton billet, cela me conforte dans l’idée de noter bien vite cette BD. Tu as vu, il sort unfilm sur cette opposition palestine/israel traitée plus humainement…je ne sais pas ce que ça vaut. bon réveillon !

  2. Tout à fait le genre d’album que j’apprécie … et pourtant, je ne connaissais pas du tout celui-ci alors je note tout de suite !

  3. Une impression de légèreté dans cette BD avec les lettres de Delphine qui livre son quotidien et d’oppression avec l’histoire éprouvante d’Anaële. Je pense, qu’en effet, le fossé se creuse entre elles mais cet album à quatre mains montre qu’elles ont retrouvé leur complicité au retour d’Anaële.

Reply To Joelle Cancel Reply